Découvrez les expériences de Lina de La Salle Saint Louis à Pont l'Abbé d'Arnoult, volontaire SEMIL à Kisaro, au Rwanda, dans un oeuvre lasallien.

Durant deux ans, main dans la main, nous avons fait des actions pour récolter des fonds afin de partir dans un pays, qui nous était inconnu, mais pour seul but : l’aide. Nous voulons aider des personnes, être utiles, avoir une autre vision du monde et un accès à une nouvelle culture.

L’excitation de savoir où nous allons partir, le bonheur d’aider, vouloir partager des moments de vies avec d’autres personnes.

Une année d’actions s’est écoulée, plusieurs mois de la deuxième année se sont passés, et désormais, nous savons : nous irons dans la ville de Kisaro, au Rwanda.

Nous avons donc, à ce moment, un projet précis qui nous pousse encore plus à faire des actions, qui éveille encore plus notre excitation, qui nous remplit encore plus de joie.

Nous irons donc à Kisaro pour construire une salle de classe, aider pour les récoltes, aider à l’alphabétisation des enfants…

On ne baisse pas les bras malgré quelques disputes dans le groupe, cela nous rend plus solides, plus forts : et c’est à ce moment, que nous créons enfin notre famille !

Welcome to Kisaro, nous sommes logés chez les frères : Frère Juvénal, Frère Joseph, Frère  Jean-Marie, et Frère Aniceto (VENGA) et 28 membres d’une grande famille : nos mamans Mimi et Alex, notre frère, Lolo.

Très vite, nous nous mettons au travail, on aide dans le chantier de la salle de classe, et nous passons beaucoup de temps avec les enfants, on s’amuse, on danse, on chante, on joue… que de la bonne humeur ! Entre eau gelée, repas délicieux, toilettes souvent bouchées, et tout plein de jeux, les travaux de la salle de classe se finissent pour nous les humanijeunes.

Mais, nous manquons de travail, on veut encore et encore être utiles, et jamais relâcher : alors, notre grand Gérard installé dans la ville de Kisaro 6 mois par an, nous propose de l’aider : les récoltes à faucher, une citerne d’eau à creuser, la soupe populaire à distribuer… de quoi remplir nos journées jusqu’à la fin de notre séjour.

Parlons de nos soirées humanijeunes : entre les cacahuètes, les chants, les loups garou, ou encore les tarots et la belote… ces petits moments à nous, sont réellement importants, on apprend à se connaître, à s’entendre, à se dire les choses, ces soirées nous font du bien, nous rendent joyeux, calmes, sereins.

Les fêtes religieuses sont toutes aussi belles les unes que les autres : les tenues traditionnelles, les chants, les prières… et surtout, le baptême de Sorenza.

Ce baptême qui nous a encore une fois tous un peu plus rapprochés, ce baptême où nous étions propres, maquillés, soignés, coiffés… ce baptême symbolique, que ce soit pour Sorenza, mais aussi pour nous, humanijeunes.

J’aimerais aussi parler de nos balades : Ces longues marches où l’on se perd mais qui grâce à Mathis notre cartographe se passent toujours bien.

Morceau de bouquetin que nous sommes…

Dans le feu de l’action, nous n’avions pas pris le temps de nous poser pour réfléchir à ce qui était en train de se passer : c’est après plusieurs semaines que nous avons réalisé.

Ce genre d’aventure qui nous fait nous rendre compte de la chance que nous avons, ce genre d’aventure qui nous fait voir le monde d’une autre manière, ce genre d’aventure qui nous embellit l’esprit, mais aussi, nous lie pour la vie.